Cap ou pas cap ? … Cap j’y vais
La Shoah, les rites, le calendrier, les fêtes, puis un peu de géopolitique…
rien que ça !!! Et en deux heures en plus.
Vaste et incommensurable
thématique. J’y vais, j’ai envie de me trouver face à ces collégiens de
troisième d’une école Diwan de la côte nord.
Il me faut
un plan d’approche, un truc pas trop rigide, ne pas entrer dans les
détails – pourtant les détails dans notre religion c’est essentiel…
Bon je ne dissèquerai pas la Thora
en trois parties, je ne les embrouillerai pas avec les Petits et Grands
Prophètes, je leur ferai grâce de la Méguila d’Esther. C’est dommage
mais il ne faut pas galvauder le Sefer.
Je me présente : je ne suis pas
prof, pas historienne encore moins conférencière. Je suis juive et j’ai
quelques ‘Joker’ dans ma poche car je suis en apprentissage, nous
n’aurons pas assez de notre existence pour approfondir
l’immense richesse de notre peuple. Cette histoire plus de trois fois
millénaire. Laissez-moi aux commandes d’une fusée pour traverser le
temps, je ferai une pause à chaque fois qu’un personnage principal de
notre histoire apparaîtra – et pardon pour ceux oubliés.
Je vous parlerai de l’Alliance
d’Abraham, le poids de cette alliance, de notre premier ancrage au
judaïsme. Nos pérégrinations dans le désert, 40 ans pour faire si peu
de kilomètres ? Mais mes amis, il faut se préparer, faire Téchouva, il
ne s’agit pas d’une course à l’échalote.
Le contact est noué, les questions
fusent, l’ambiance est amicale. Le fait de ne pas être perçu comme
enseignant est bénéfique. J’ai quand même la petite question à 1 euro
: – Mais Madame, pourquoi les femmes sont voilées ? La jeune
fille s’est gentiment faite taquiner par ses amis, je n’ai pas eu
besoin d’intervenir.
Quant à la Shoah.
Je leur parle de la mise en place du projet d’extermination. Je
focalise la période sur l’immensité ignominieuse de la planification du
désastre. Je ne passe pas les portes de l’enfer. Je n’en ai pas le
courage.
Bien à vous, Olivia-Shaï