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Le 11 mars 2007, en présence des autorités civiles et militaires, le Consistoire israélite de Paris-Ile de France a célébré le bicentenaire du Grand Sanhédrin en l’Hôtel de Ville de Paris. La création du Grand Sanhédrin, sous le régime de Napoléon 1er, allait signifier la reconnaissance du judaïsme français par l’Etat et favoriser l’émancipation civique et sociale des juifs.

 


Par décret du 11 novembre 1808, le Consistoire israélite de Paris était fondé et devait organiser le culte dans la Cité.

 


Depuis, et pendant deux siècles, l’institution consistoriale a veillé à défendre les intérêts du judaïsme et à maintenir une qualité de vie juive à travers les communautés, les synagogues, les écoles, les sociétés de bienfaisance et la cacherout.


Malgré le nombre croissant de juifs dans la capitale et ses environs, - de 3 500 en 1809 à 400 000 aujourd’hui -, le Consistoire assume toujours son rôle grâce à ses (140) communautés. Sa vocation demeure de développer et d’organiser la vie religieuse avec l’entretien et la construction de lieux cultuels, la formation des rabbins, la célébration des mariages, l’accompagnement des défunts, l’éducation de la jeunesse. De plus en plus, il s’investit dans une fonction communautaire en créant des centres, en participant à la mémoire collective (Yom Hashoah) et en soutenant l’Etat d’Israël.


Ni la loi de Séparation des cultes à l’Etat en 1905 ni la période tragique de l’Occupation n’ont eu raison du judaïsme consistorial, gardien de la tradition et qui définit l’israélite français au sein de la nation. Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, il a d’ailleurs connu un regain de dynamisme par l’arrivée des rapatriés d’Afrique du Nord. A ce titre, il a joué un rôle essentiel dans leur intégration et cela grâce à Alain de Rothschild (zal) qui, dès 1962, a développé les Chantiers du Consistoire afin d’édifier de nouveaux centres religieux dans la région parisienne.


Plus la communauté se développe et plus le Consistoire de Paris Ile de France est ainsi présent, conformément à ses principes d’ouverture, de tolérance afin d’intégrer le plus grand nombre de juifs qu’ils soient libéraux, traditionalistes ou conservateurs. Déjà, en 1946, le president Georges Wormser avait résumé l’importance de l’institution auprès des fidèles : «Tout juif a, a eu, ou aura des relations avec le Consistoire».

 

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